Suivre cette oeuvre. La femme de Molière alla sur le champ à Versailles se jeter aux pieds du roi pour se plaindre de l'injure que l'on faisait à la mémoire de son mari en lui refusant la sépulture. – … a fini son destin. Cependant, comme il eut vu la foule du monde qui était à cette représentation et le chagrin qu'il y avait de le renvoyer, il s'efforça et joua presque jusqu'à la fin, sans s'apercevoir que son incommodité fut augmentée. On s’accorde à penser, d’autre part, que ce mal se double d’une hypocondrie, correspondant à ce que nous appelons dépression nerveuse, qui affecte évidemment son caractère et le rend irritable vers la fin de sa vie. Attire aujourd’hui tout Paris Mais le zèle qu'il avait pour le public eut une suite bien cruelle pour lui ; car, dans le temps qu'il disait « de la rhubarbe et du séné » dans la Cérémonie des Médecins, il lui tomba du sang de la bouche; ce qui ayant extrêmement effrayé les spectateurs et ses camarades, on l'emporta chez lui fort promptement, où sa femme le suivit dans sa chambre. Arg.Three and two make five, and five make ten, and ten make twenty. ), Dom Garcie de Navarre ou le Prince jaloux, Élomire hypocondre ou les Médecins vengés, Tapissier et valet de chambre ordinaire du Roi. Térence et Plaute et Molière sont morts. Bibliocollège propose : le texte intégral annoté, des questionnaires au fil du texte, … Quelques formules considérées comme sibyllines dans les témoignages contemporains, quelques apparentes incohérences factuelles, ont donné occasion à certains amoureux de Molière à l’imagination fertile (des comédiens singulièrement[n 17]) de développer, au sujet de la mort inopinée du grand homme, une théorie littéralement « cabaliste » (pour ne pas dire complotiste), mettant en cause les fameux « dévots » de la Compagnie du Saint-Sacrement que l’auteur du Tartuffe aurait stigmatisés neuf ans plus tôt sur ordre de Louis XIV. From LaLibrairie (Saint Bonnet de Mure, France) AbeBooks Seller Since 27 May 2019 Seller Rating. "Item, on the 24th, a small, insinuative clyster, preparative andgentle, to soften, moisten, and refresh the bowels of Mr. The main characters of this cultural, france story are Angelique, Argan. Sganarelle et la médecine. Contribution à la victoire de Manet et Molière sur la maladie. Ils le conjurèrent, les larmes aux yeux, de ne point jouer ce jour-là et de prendre du repos pour se remettre. c'est ce Molière, répondit-elle. ». La santé de Molière semble initialement plutôt bonne, si l’on en croit les allusions contenues dans le pamphlet Élomire hypocondre, dont l’auteur évoque le « frais embonpoint » du dramaturge et compare ses bras à de « vrais gigots ». Il y a, au Canada, plus de 9 millions de locuteurs français, c'est-à-dire plus de 9 millions de personnes qui sont capables de communiquer dans la langue de Molière. Ce dernier réussit à le manipuler en singeant la dévotion et il est … 4 juin 1666 : Le "Misanthrope" sur les planches La seizième pièce de Molière est représentée pour la première fois au théâtre du Palais-Royal à Paris. Quand le musée fut fermé, en 1816, on transporta les cercueils au cimetière de l’Est, l'actuel Père-Lachaise, où ils reçurent une place définitive le 2 mai 1817. ». Madeleine Jurgens, « Les Restes mortels de Molière. Non imprimée). ». Le sang qui sortait par sa bouche en abondance l'étouffa. Je me reprocherais d'avoir négligé de leur donner du pain un seul jour, le pouvant faire absolument." The book has been awarded … Il est mort étouffé. Molière ? Mais, dans l'endroit où il contrefaisait le mort, il demeura si faible qu'on crut qu'il l'était effectivement, et on eut mille peines à le relever. C'est alors seulement qu'Armande aurait adressé la requête reproduite ci-dessus à François Harlay de Champvallon, archevêque de Paris, seul habilité à interpréter les règles du rituel, en montrant que Molière est mort en bon chrétien, qu’il avait l’intention de se confesser et qu’il en a été empêché par des contretemps. 4 Service des Maladies Infectieuses, Hôpital Pitié-Salpêtrière, AP-HP, 47-83, Boulevard de l'Hôpital, 75013 Paris, France. Il perdit tout soudain la vie. […] L'exercice de la profession de parler en public, s'il n'est modéré par prudence, attire ordinairement le fluxions sur la poitrine et enfin échauffe plus les poumons qu'il n'est besoin pour le rafraîchissement de la vie. Mais il envoya chercher les comédiens, à qui il dit que, se sentant plus incommodé que de coutume, il ne jouerait point ce jour-là s'ils n'étaient prêts à quatre heures précises pour jouer la comédie. Un moment après, il perdit la parole et fut suffoqué en demie heure par l'abondance du sang qu'il perdit par la bouche[7]. La plupart étaient sur les médecins vengés, qu'on prétendait l'avoir laissé mourir sans secours, par ressentiment de ce qu'il les avait trop bien joués dans ses comédies. "Tout ce qui n’entre point dans le corps, dit-il, je l’éprouve volontiers, mais les remèdes qu’il faut prendre me font peur ; il ne faut rien pour me faire perdre ce qui me reste de vie." Il est mort d'une rupture d'anévrisme de l'artère pulmonaire dans une caverne tuberculeuse. Elle contrefit du mieux qu'elle put la personne affligée; mais tout ce qu'on employa ne servit de rien : il mourut en fort peu d'heures, après avoir perdu tout son sang, qu'il jetait avec abondance par la bouche, et laissa ainsi le théâtre exposé à l'audace de tant de misérables auteurs dont il est maintenant la proie[8]. La Molière et Baron furent vivement touchés du discours de M. de Molière, auquel ils ne s'attendaient pas, quelque incommodé qu'il fût. Si l'hémorragie qui a étouffé Molière a commencé bien après la cessation des efforts qu'il avait fait pour jouer son rôle, c'est peut-être parce que la poche anévrismale s'est d'abord fissurée, et ne s'est rompue qu'un peu plus tard. Condition: Fair. Page dédiée au combat des petits Manet et Molière, ayant réussi à vaincre la PIF grâce à un nouveau traitement » Baron, ayant vu le sang qu'il venait de rendre, s'écria avec frayeur. Il se produit moins régulièrement. Ainsi, quand sa femme et Baron remontèrent, ils le trouvèrent mort. Sans doute Madeleine Béjart, morte un an plus tôt exactement, a-t-elle signé un tel acte de renonciation, puisqu'elle a été inhumée le 19 février 1672 à l'église Saint-Paul, où son corps a été porté en carrosse et en convoi depuis le Palais-Royal, par autorisation de l'archevêque de Paris[18]. ». ma peine est extrême, » Il suit pour cela, et pendant un certain temps, un régime lacté, dont l’abandon provoque une aggravation de ses quintes de toux. Il observa ce régime presque le reste de ses jours.». Shipping: £ 5.30 From France to United … Aucun document — registre de la troupe, gazette, mémoire — ne confirme la présence d'un tel public à cette quatrième représentation, dont la recette, au contraire, marque un léger fléchissement par rapport aux trois premières. Poquelin de Molière (1664-1793), qui fit grand bruit parmi les moliéristes. Le curé de Saint-Eustache, le janséniste Pierre Marlin[19], refuse donc d'accorder au défunt une sépulture chrétienne[20]. Le premier à signaler au public la mort soudaine de Molière est le gazetier Charles Robinet, qui écrit le lendemain même de cette disparition dans sa Lettre en vers à Madame[28] : « Notre vrai Térence françois, Dites vite. Et de fait le nombre des épitaphes et autres pièces de vers occasionnées par la fin brutale d'un comédien aussi célèbre que controversé s'élève à plus d’une centaine. Toinette et Béralde y travaillent, mais la tâche est ardue et Argan têtu. Il venait de jouer sa comédie nouvelle du Malade imaginaire, en présence de toute la cour et de plusieurs étrangers de la haute qualité, qu'il ravit en admiration[n 9] ; mais pour satisfaire tant d'illustres spectateurs, il fit tant d'effort dans cette représentation, qui n'était que la quatrième de cette nouvelle pièce, que deux heures après il mourut[16]. La démarche diagnostique est parfois rendue difficile du fait de la faible spécificité des symptômes présentés. Elle n'hésita point ; elle les jeta à ce peuple amassé, en le priant avec des termes si touchants de donner des prières à son mari, qu'il n'y eut personne de ces gens-là qui ne priât Dieu de tout son cœur. ». En 1697, Pierre Bayle fait état, dans son Dictionnaire historique et critique, de la légende, qui alors commence à se répandre, selon laquelle Molière serait mort sur scène, et il mentionne quelques-unes des épitaphes qu'elle a suscitées : « Le principal personnage de la dernière comédie de Molière est un malade qui fait semblant d'être mort. Louis Moland, « La sépulture ecclésiastique donnée à Molière », Jean Serroy, « Argan et la mort. Un chien errant [qui a suivi le cortège] et quelques gueux affamés se précipitent pour le dévorer. Que feront-ils, si l'on ne joue pas ? La mort de Molière, survenue dans la soirée du 17 février 1673, à son domicile de la rue de Richelieu à Paris, alors qu'il venait de jouer pour la quatrième fois le rôle titre de son Malade imaginaire, a frappé ses contemporains par son caractère doublement dramatique. Le plus fiable est dû à La Grange, l'un des principaux comédiens de la troupe de Molière et son homme de confiance, qui l'a intégré dans son "Extrait des recettes et des affaires de la Comédie" (manuscrit baptisé "Registre de La Grange" depuis le XIXe siècle) à la date du vendredi 17 février, précédé d'un losange noir[3] : « Ce même jour après la comédie, sur les 10 heures du soir, M. de Molière mourut dans sa maison rue de Richelieu, ayant joué le rôle du Malade imaginaire, fort incommodé d’un rhume et fluxion sur la poitrine qui lui causait une grande toux, de sorte que, dans les grands efforts qu’il fit pour cracher, il se rompit une veine dans le corps et ne vécut pas demi-heure ou trois quarts d’heure depuis ladite veine rompue, et est enterré à la paroisse Saint-Joseph, aide de la paroisse Saint-Eustache. Sur la foi d'un témoignage de la fin du XVIIe siècle attribuant au même La Grange et à un nommé Jean Vivot[5] une part importante dans l'élaboration de cette édition, on en a déduit que la préface avait été rédigée par La Grange, ce qui n'est pas certain[6] : « Lorsqu'il commença les représentations de cette agréable comédie, il était malade d'une fluxion sur la poitrine qui l'incommodait beaucoup et à laquelle il était sujet depuis quelques années. Dans la Notice du Malade imaginaire de l'édition 2010 des Œuvres complètes de la Pléiade[15], Georges Forestier, Claude Bourqui et Anne Piéjus se démarquent de ces lectures, qui font du Molière des dernières années un homme miné par la maladie. Ce récit a été rédigé au début des années 1680, comme le reste du registre[4]. Je mis fin à ces vers en février le dix-huit. (Note manuscrite de M. Brossette. Comme l'écrivent les éditeurs de la Pléiade, on ne comprend pas pourquoi Molière « aurait conçu Le Malade imaginaire autour d’un faux malade auquel on ne cesse de répéter qu’il est en parfaite santé et que sa constitution en témoigne, si à tout moment une quinte de toux intempestive pouvait risquer de contredire ces belles affirmations…». »[11]. Déguisement et illusion finiront par rendre inoffensive l’imagination … Pierre Camus de Villiers, curé d'Auteuil, avait été pendant longtemps proche de Port-Royal. Le berger, désespéré, trouve un moyen pour s’introduire dans la maison de la bergère. – Molière... – Eh bien, Ce récit, presque entièrement en contradiction avec la requête rédigée par Armande Béjart, témoigne presque exclusivement du rôle central que 30 ans après les faits ce comédien, réputé pour son talent exceptionnel mais aussi pour son imagination et sa fatuité exceptionnelles — et qui se présentait comme l'héritier spirituel de Molière — avait voulu se donner en un temps où les autres témoins directs étaient morts: « Le jour que l'on devait donner la troisième (sic) représentation du Malade imaginaire, Molière se trouva tourmenté de sa fluxion beaucoup plus qu'à l'ordinaire[n 3], ce qui l'engagea à faire appeler sa femme, à qui il dit, en présence de Baron : "Tant que ma vie a été mêlée également de douleur et de plaisir, je me suis cru heureux. in the Moscow Art Theatre production in 1913. Le contraste entre les détails de la dernière représentation du Malade imaginaire et la brièveté des circonstances de la mort à son domicile révèle que toute la première partie est d'imagination, particulièrement le détail du sang que Molière aurait eu plein la bouche au moment de s'écrier « de la rhubarbe et du séné »: aucun témoignage contemporain, ni gazetier, ni épistolier, ni mémorialiste, ne rend compte d'un fait censé avoir « extrêmement effrayé les spectateurs et ses camarades ».